La classe ne s’achèterait-elle donc pas? mdr

Amis frenchies & French speakers, rats des villes et rats des champs,
goûtez ceci – écoeurant? et pourtant si délicieux! Ne l'”avons-nous donc (pas) tant vécu” lors de ces dîners, dits “de gala”?!… Voici un extrait du:
Bloc-Notes de Bouvard, 26 mars 2011

Un grand restaurant. Le luxe. La classe. Le personnel est stylé. Les clients sont déjà moins bien habillés. Mais c’est quand ils passent à table que ça se gâte vraiment, car la sustentation en public constitue sans doute l’acte le moins ragoûtant de notre vie sociale. Pour faire passer avec élégance des aliments de l’assiette dans l’estomac en empruntant un orifice naturel dont la béance n’ajoute pas au charme, il faut déployer une maîtrise de ses gestes que peu de convives possèdent. Le bon usage de la serviette, le maniement habile des couverts assurent seuls la qualité du spectacle ainsi offert. Sert-on des “plats-pièges” comme la daube ou les spaghettis à la tomate? Le repas tourne au carnage. En fait, ceux qui, par bonne éducation ou mauvais appétit, ne chipotent bâfrent. La sauce coule sur leur menton. La boisson n’arrange rien qui, faute d’un essuyage préalable des lèvres, macule le bord des verres. Et je passe sur l’arrivée des cure-dents et les premiers spasmes digestifs. Bref, aux qualités qu’on exige d’un maître d’hôtel, combien de clients mériteraient-ils 3 étoiles?

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